KYOTO-JI

Nous sommes depuis hier à Kyoto. Nous gérons nos déplacements aux petits-oignons, réservations de train, les connections, tout "fingers in the nose". A peine le temps d'être dubitatif face aux caractères kanjis, hiraganas ou katakanas.

Bon là on frime un tantinet car hier soir au moment de débloquer les vélos que nous avions laissés dans un parking payant je me suis trouvé un peu seul face à l'automate couverts d’idéogrammes et, au lieu d'appuyer sur le bouton orange, j'ai pressé franco le bouton jaune et entendu l'interphone se connecter à l'agent de service, qui ne parlait pas un mot d’anglais. Au final ce garçon sympathique a préféré nous débloquer nos vélos à distance sans nous faire payer plutôt que de passer la soirée dans un dialogue à deux sens uniques avec un Gaijin non comprenant.

Maintenant nous sommes un tantinet stressés et vu le nombre de touches disponibles sur les toilettes-bains-de-siège nous restons sur les utilisations basiques, idem dans les trains où nous nous asseyons et ne touchons à rien.

La ville est toujours aussi belle et agréable depuis mon premier passage avec  Christine il y a 13 ans. A l'époque visiter les temples et jardins nous permettait de nous aérer entre deux cybercafés d'où nous prenions des nouvelles du geek qui m'accompagne cette fois ci. C’était la première fois que nous le laissions et même si il était entre de bonnes mains en France il nous manquait, le «pépère ».
Il est à noter qu'avec ce garçon la première partie de matinée est particulière: entre son réveil et 11h c'est un masque qui ne répond que par des grognements incompréhensibles, mais dont le caractère mal aimable n’est pas à démontrer tant est expressif son visage affligé par le simple fait que l’on ait osé le déranger par une question anodine.
Et miraculeusement, vers 11h, le visage s'illumine, la machine se réveille et il devient sociable. Heureusement que nous sommes dans un haut lieu de la pensée Zen… « Zen toi même »

Nous visitons le quartier de d’Arashiyama, la bambouseraie et la résidence de l’acteur Okochi Denjiro, Okochi Sanso, dont les jardins superbes dominent à la fois Kyoto et des canyons couverts de forêts à l’ouest. La maison est superbe et simple, les jardins font une place importante aux mousses et fougères ; ce que l’on essaye d’éradiquer dans les jardins européens est ici mis en valeur.

L’après midi nous suivons au Nord-Est de Kyoto le « Chemin de la Philosophie » pour rejoindre le Pavillon d’Argent, le Ginkaku-Ji. Encore une fois le temple est magnifique, simple et dépouillé, mais la foule nous fait nous échapper assez vite.

Plusieurs choses surprenantes au Japon :

• Le mélange de haute technologie et de bazar organisé. Par exemple les fils électriques et téléphoniques qui se baladent dans tous les sens. C'est la même chose aux Etats-Unis, c’est lié au fait qu’il n’y a pas qu’une seule compagnie à gérer les réseaux. Idem pour les compagnies de train, elles sont multiples, ce n’est pas toujours facile de trouver les correspondances si ce n’est pas sur la même compagnie. Les gares sont partagées avec des voies dédiées à telle ou telle compagnie.  Il y a des guichets automatisés partout mais également un personnel pléthorique toujours prêt à aider. Et c’est d’une propreté impeccable.
• L’âge des personnes exerçants des petits boulots, qui excède souvent les 70 ans.
• Des extrêmes et pas de voie médiane  : les jeunes sont parfois habillés dans des tenues improbables tirées de la culture manga, mais la majorité des japonais est habillée de couleurs neutres , gris, noir, bleu marine, quelques touches de couleurs pastels, ne pas traduire quelque originalité qui puisse permettre à l’autre de deviner qui l’on est, ce que l’on pense vraiment. Et même quand on parle des adolescents et de leur look excentrique il est tellement formaté et reproduit qu’il ne leur permet plus de se différencier.
• Le dépouillement des maisons et des objets dont les aspects sont principalement lié à la fonction. Peu de décoratif, l’essentiel est l’usage.
• Encore une fois cette culture manga qui est omniprésente sur les affiches, les pubs, la télévision, partout. Lors du dernier voyage cela m’avait conduit à faire refaire le logo de l’agence photo pour laquelle je travaillais en demandant aux graphistes de s’inspirer de cela.
• La politesse déférente permanente « Merci, merci beaucoup, merci encore … ». C'est à celui entre le commerçant et le client qui arrêtera en premier... A ce jeu nous perdons car nous n'avons pas que cela à faire.

Un dernier truc : on roule à gauche au Japon, on marche à gauche dans les couloirs des gares et stations des transports en commun, on fait la queue pour monter dans les trains, Maël me rappelle régulièrement à l'ordre là-dessus, mais en revanche à vélo sur les trottoirs plus rien de cohérent et d'ordonné, c'est l'anarchie totale et le jeu est de deviner de quel côté va passer le cycliste d'en face. Un exutoire sans doute ... "Born to be wild sur mon biclou". 

Moral des troupes : Udon curry ce midi non loin du Chemin de la Philosophie, orgie de Yakitoris de bœuf dans le centre ce soir, coca, saké, bière. Demain musée du Manga, Chateau Nijo et Onsen (Bains) pour moi, Mael ne souhaitant point exhiber sa "Privacy" au milieu d'autres hommes nus, à moins qu'ils soient Ninja et nudistes. 

Comments

[Kawaii Philippe]

Hello hello

Excellent le blog !!

je reclame un article spécial bouffe au japon On voit pas assez ce que vous ne manquez pas de tester

je voudrais voir aussi la corelation entre le plat commandé sur un menu non soustitré et le plat servi !!!

et plus de manga'rie

et aussi des photos sur les machine a billes et une soiree karaoke !!!

Pour les soirées geisha tu me montreras les photos en privé