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TAKE A BREATH
23 août 2015

UDON D'ICI OU D'AILLEURS

 

 

 

 

 

JAPON_201608_062La gestion des JR Pass et de la réservation des places de Shinkansen pour aller à Kyoto nous ayant pris trop de temps, nous arrivons trop tard au marché aux poissons de Tsukiji. Les touristes japonais et étrangers prennent d’assaut les échoppes à Sushis, il est un peu trop tôt pour déjeuner, nous filons au quartier de Asakusa voir le sanctuaire Senso-Ji et surtout traîner au milieu des japonais en week-end. C’est pris d’assaut et la remontée à l’ombre de l’allée des échoppes Nakamise-Dori est un parcours du combattant. Nous arrivons au temple au milieu des vapeurs d’encens qui sortent d’une grande jarre au pied du temple; elles ont pour vertu de protéger des maladies, nous sommes donc désormais couverts. Dans le temple nous sacrifions au rituel du Omikuij, tirage au sort d’un papier qui nous donne notre avenir. Le principe : Mettre 100 yens dans un tronc, secouer une boîte argentée remplie de sticks en bois numérotés, en extraire un, retirez le papier de présage du tiroir portant le numéro. On ne va pas vous révéler nos avenirs respectifs (riches, amours euphoriques et santés de fer). Un truc sympa, c’est le moment pour moi de faire des travaux, ça tombe bien ... me rappeler d'appeler le menuisier. 

En quittant sanctuaire par le côté ouest nous cherchons un restaurant pour le déjeuner et nous tombons sur « Ze Spot » avec un grand Z, un restaurant de Udon, ces nouilles de blé épaisses . C’est optimisé à la japonaise, pas de place perdue, on mange sur des comptoirs étroits face au mur ou à la vitrine, dans 2 petites salles qui entourent la cuisine vitrée dans laquelle s’activent 5 cuisiniers. Je suis scotché par la gestion des commandes . Sur un distributeur de tickets dasn l'entrée on choisi sa soupe, on paye, on donne les tickets au serveur qui nous laisse une contremarque. 10 mn après nous sommes servis.
Les Udons, cela s’aspire bruyamment, Maël ne veut pas jouer à cela, je m’y adapte parfaitement et il me demande de faire moins de bruit, le jeune… C’est notre meilleur repas jusqu’à présent, les nouilles, le bouillon tout est parfait et c’est  vraiment pas cher.

Nous poursuivons vers Shinjuku. Nous sommes devenus des pros de la JR Yamanote-Line qui fait le tour de Tokyo, et maintenant que nous avons pris des PASMO, des cartes électroniques que nous chargeons avec du cash et qui remplacent les tickets, nous ne perdons plus de temps dans les transferts entre métros et trains.

Shopping à Don Quijote, magasin bordélique improbable, puis à Marui One, classieux et prétentieux avec ses étages thématiques aux dénominations ésotériques francophones. Celle du niveau 2 nous plonge dans la perplexité la plus totale, au delà des libertés présumées prises par rapport au Bescherelle… « Début de Fiore by LAISSÉ PASSÉ » . Cela ajouté au nom de la boulangerie,  "Le Petit Mec", conduit Maël à faire preuve d’une créativité impressionnante en imaginant des noms français de boulangeries au Japon dont la trivialité me choque encore au plus haut point.
Shinjuku c'est un quartier de shopping chic et choc, le chic des grandes marques et des échoppes françaises (l'Occitane en Provence) et le choc des bars à hôtesses et clubs de strip tease. Ce choc ne nous concerne pas, si ce n'est qu'encore une fois c'est pas toujours facile de distinguer sur les devantures ce qui est X-Rated de ce qui est à baguettes et "papa approved". Il reste qu'il faut qu'on parle, Christine, car notre petit me semble un tantinet affranchi et ne plus croire au Père Noël. Un monde s'écroule... il me semble perdu pour les teletubbies et les cartes Pokemon ne passeront pas l'hiver. 

J'ai réservé au spectacle du « Robots Restaurant ». Dès le lounge du 8e étage on se demande dans quel délire on nage: C’est une galerie des glaces façon "Very Bad Trip" cocaïné. Sièges en forme de coquillages dorés, glaces, rideaux argentés, groupe de musiciens déguisés en robots, dont un trompetiste qui joue tellement fort et faux qu’il fait sûrement Godzilla en deuxième boulot, en tout cas il est mûr pour le doubler à minima.
On rejoins la salle du spectacle en redescendant les 8 étages plus au moins deux en sous sol par un escalier qui mélange Guerre des Etoiles, mangas et n’importe quoi pourvu que cela flashe et qu’il y ait de la couleur. Et pour ça il y en a des couleurs, des saturées, criantes, dégoulinantes, écœurantes. Les assortiments sont faits en prenant les extrêmes du spectre, ils se sont bien lâchés… C’est un peu flippant et on en vient à douter de la santé psychologique des créateurs du lieu. La salle est composée d’un espace de 30 m par 10 bordée par deux estrades en vis à vis pour le public. Et c’est parti pour 1h15 de show avec entractes entre les tableaux permettant de se "recaver" en pop-corns, bières, sodas ou frites. Et le spectacle c’est quoi ? Des amazones danseuses qui se battent avec des dragons, des méchants, tous noirs à cornes, venus d’une autre planète, croisement entre Belzebuth et Dark Vador cheap, des robots géants, des plus petits, tiens voilà Kung Fu Panda et son alter-ego le singe qui viennent aider le peuple de la forêt. Des lasers, des lumières, des pétards, de la fumée et surtout des wwwwwaaaaaaaaaaatts , des tonnes de wwwwwaaaaaaaaaaatts . On est complètement dans l’imaginaire japonais délirant. Bon, il faut se mettre dans l’ambiance. Le Geek, lui pas de souci : Il filme, se marre, pouce en l’air « Maël-Tudal approved ! ». Moi je trouve plus rigolo le côté approximatif, les chars bricolés qui se pilotent avec des télécommandes de modèles réduits, les bouts de décor qui se décollent, les danseuses qui portent toutes des soutien-gorges maousses sous les tenues sexy, c’est un spectacle familial avec un public anglo-saxon conséquent, le téton échappé est proscrit, les tatouages de certaines des danseuses, leurs cris hystériques, les images vidéos avec les fonds verts baveux.  Au final un joyeux bordel qui ne se prend pas trop au sérieux.

Il est 19h30 quand nous sortons, retour à Shiimanachi, dîner de ramens chez Houji près de la gare. Retour à l’hôtel où nous regardons un épisode de « Du Ra Ra Ra » , un « Anime » qui se déroule dans le quartier de Ikebukuro.

Maël veut définitivement faire ses études au Japon … et moi je suis content de sortir demain de la cuture otaku en poursuivant le voyage vers Kyoto. 

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