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TAKE A BREATH
10 août 2014

SENTIMENTS ET VENTS CONTRAIRES

Après une matinée cool à finir de ranger appartement après notre soirée boule à facettes nous sommes descendus en ville pour récupérer Lena. Le rendez vous était pris au Grand Café du Teatro à 11h madérien , ce qui se traduit en 11h30 bien tassé. "Tu nous avais pas dit où se situe le bouton off" lance Jérôme en préambule. Lena est à bloc, le Geek a repéré la free zone wifi. Francesca, la marraine de Caroline arrive et entraîne la petite dans un magasin de jouet à proximité . Le visage de Lena se crispe dans une douleur indescriptible : "Moi j'ai pas de marraine qui me fait des tonnes de cadeaux." Nous ex filtrons l'enfant en face terminale de frustration et regagnons l'appartement pour déjeuner et préparer nos affaires de chasse aux dauphins. Déjeuner rapide dans le jardin, 30 mn de quartier libre pas libre, tant l'aliénation de ces enfants à l'ère numérique et ses sirènes digitales est plus qu'inquiétante. Notre bateau de chasse aux dauphins est un de ces grands catamarans de plus de 20 mètres qui embarquent une cinquantaine de chasseurs. Nous ne verrons pas de dauphin mais des baleines globicéphales tropicales, dont une d'environ 4 tonnes, si l'on en juge par l'enrobage de sa nageoire caudale. Une maman nage avec son petit. Maël joue les blasés, plongé dans un bouquin. En rentrant, mouillage sous la falaise de Cabo Girao, 2e falaise plus haute du monde avec 589 m. Les chasseurs se transforment en nageurs. Nous sommes avec pas mal de fond, Maël pas motivé pour se baigner et pas possible pour Lena qui ne nage pas suffisamment bien. La frustration gagne de nouveau ma princesse qui peut se transformer très vite en sorcière chafouine. Mais Papa, "My Hero", avise de son oeil acéré et néanmoins perspicace des gilets de sauvetage taille enfant. Et la Princesse-Sorcière se transforme en Virginie Dedieu, reine de la natation synchronisée , à elle toute seule. Retour à l'appartement à pieds. 2e fois de la journée que nous attaquons les Calçada par la face sud , cela commence à tirer. L'appartement est vraiment agréable lors de ces fins de journées madériennes; frais, aéré et calme il pousse à la farniente pour ne pas dire à la glande sévère, ce qui convient parfaitement à Maël qui maîtrise totalement cette figure libre. "Tu feras le pschittt dans le nez" "ouais ouais" "tu nettoieras ton pied" "ouais ouais" "tu me donneras ton linge sale" "ouais ouais" "on bouge" "ouais ouais". Inertie j'écris ton nom sur le carré blanc de mon oreiller..... zzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzzz. Repérage dans le Petit Futé du restaurant du soir, Rua da Carreira, le "Jardim da Carreira" et, comment dire, ce soir, j'avais pas la main. 20h15 Entrée dans le restaurant, une serveuse jeune d'un quintal "3? je vous reconnais vous, Francese". Comme nous ne sommes jamais venus, on aurait dû se méfier. Elle nous installe dans le jardin, sur une table près des toilettes. 20h35 nous n'avons toujours pas eu les menus... aucun serveur ne regarde à aucun moment dans notre direction, nous sommes invisibles, yes ! On va pouvoir partir sans payer. Sans manger également, semblerait il . Je chope mon quintal. Je dis "mon" car elle est attendrissante d'inefficacité ; elle court dans tous les sens mais rien de ne passe. En regardant les tables autour je suis franchement inquiet. Elle nous amène une carte en déversant des torrents d'excuses. Dans le même temps on commande les boissons. 20h50 les boissons ne sont pas là ... et la commande pas prise. Une serveuse âgée d'un quintal - c'est le critère de recrutement de la maison si l'on en juge par le quintal du patron - remarque enfin mon agitation : un français enrobé , rouge , faisant des bonds de 2 m mains en l'air , cela finit par se voir. Commande passée: pain à l'ail, saumon grillé pour Maël, Brochette de poulet pour Lena, salade mixte et cocktail de crevettes pour le vieux. 21h Miracle, les boissons arrivent avec le pain à l'ail... mais cela présageait d'un long tunnel ... 21h30 "Je vais bientôt être en panne de batterie" lâche le geek. Je plaque le quintal jeune. "nous sommes arrivés à 20h15 ... ils sont petits et doivent aller se coucher" dis je en désignant le chevelu et la Princesse qui joue la version au bois dormant en décrochant un baillement parfaitement synchrone avec mes dires" 21h35 "A quoi tu joues Maël ? " " C'est un simulateur de vol" "Ok, peux tu te crasher sur le visage de la serveuse ? Cela la rendra pitête efficace" 21h37 SMS des Prévost - Zino "Une glace en ville ?"... "Oui, à la fermeture des boites...toujours pas servis au resto" 21h38 Alleluia ! Nous sommes servis de plats sans intérêt, 21h50 nous avons fini et demandons l'addition 22h toujours pas d'addition , je me lève et me dirige vers la caisse, les enfants sur mes talons, et là nous comprenons : le patron est en train d'éplucher les patates derrière sa caisse, cruel manque de personnel de restauration "on en trouve plus de qualifiés en épluchures, ma bonne dame!" 22h05 nous sortons sous les applaudissements des autres convives "y'en a 3 qui réussissent à s'échapper !" Depuis que nous sommes entrés dans ce restaurant nous n'avons effectivement vu personne en sortir... l'auberge de l'enfer version madérisée. 22h10 nous retrouvons les Zino-Prévost, Jeremy, Charlotte, Jérôme, Caroline et Orianna , une copine d'Emma qu'ils ont récupéré au bateau de Porto Santo et qu'ils remettent dans l'avion pour Paris . Glaces dans un Gelateria où nous emmène Jeremy. Chocolat pour Lena, Vanille pour Maël, des aventuriers, et maquereau pour moi... pardon "piquanta" , un fruit rouge qui dégage ... une très forte odeur de poisson et un goût tout aussi prononcé de maquereau. Pas terrible. Nous marchons dans la douceur de la nuit de Funchal. Lena finit sa glace très doucement "Ça va mon bébé ? " "Tu vois que tu la protèges tous le temps" lâche Maël. "Meuh non, vous êtes tous les deux mes bébés. Tu es mon grand fils." Maël appuie son menton sur sa main : "Cette révélation éveille en moi des sentiments contraires".

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